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jeudi 9 novembre 2023

Les universités américaines gangrenées par le conflit israélo-palestinien

Agression, affiches d’otages israéliens collées puis arrachées, événements culturels annulés, donateurs mécontents : la guerre au Proche-Orient provoque des remous sur les campus américains.

Par Alexis Buisson (New York)
Publié le 29 octobre 2023 à 10h06

« New York University est complice de génocide et de purification ethnique ! » lance une jeune femme dans un mégaphone. Debout sur un muret, le visage couvert par un keffieh, elle s’adresse aux centaines d’étudiants de la célèbre université new-yorkaise rassemblés à Washington Square Park, l’espace vert au cœur du campus. Ce mercredi 25 octobre, tous avaient été invités à quitter leurs cours à 13 heures pile pour protester contre les bombardements israéliens sur Gaza (qu’ils n’hésitent donc pas à qualifier de « génocide »), et pour exiger que leur établissement ferme son antenne à Tel-Aviv. Une demande que l’administration de NYU a rejetée catégoriquement au nom des « principes de liberté académique et de libre échange d’idées ».

Ici, comme dans d’autres universités, l’attaque du 7 octobre n’en finit pas de provoquer des remous. Ces derniers jours, des affiches d’otages israéliens, collées à travers le campus de NYU, ont été arrachées ; et avant même le rassemblement du 25 octobre, une manifestation propalestinienne, à laquelle ont participé plusieurs professeurs, avait éclaté dans une bibliothèque, poussant les étudiants juifs à se plaindre auprès de la direction. Mi-octobre, à Columbia cette fois – autre grande université new-yorkaise –, un jeune Israélien qui accrochait des photos d’otages a été victime d’une agression de la part d’un de ses camarades – inculpé depuis pour « crime de haine » ; et les prises de position antipalestiniennes de membres du personnel, relayées sur les réseaux sociaux, n’ont fait que dégrader un peu plus l’ambiance.

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Source : Telerama