Rapport "La responsabilité des entreprises : Le droit à l’eau et le crime de guerre de pillage"

vendredi 30 décembre 2022

À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme, Al-Haq publie son rapport : "Responsabilité des entreprises : Le droit à l’eau et le crime de guerre du pillage." Le rapport expose "l’apartheid de l’eau" qu’Israël impose aux Palestiniens vivant dans le territoire palestinien occupé (TPO) et les entreprises qui le soutiennent. Cet apartheid de l’eau constitue une attaque systématique contre le droit du peuple palestinien à l’eau et à l’assainissement, qui met activement en danger la santé des Palestiniens et tient l’économie palestinienne captive des entreprises qui exploitent ce marché à des fins commerciales. En plus du rapport, nous lançons un court-métrage qui illustre l’apartheid de l’eau et la complicité des entreprises.

Le rapport détaille comment, par la limitation et la surveillance de l’accès à l’eau, la destruction des infrastructures hydrauliques palestiniennes et le pillage des sources d’eau palestiniennes, Israël utilise des entreprises pour s’approprier les sources d’eau palestiniennes et revendre cette eau pillée aux Palestiniens à des prix toujours plus élevés, dans un marché captif.

Le rapport cite des entreprises telles que Merkorot Water Company Ltd, Hagihon Company, TAHAL Group International B.V., Hyundai, Caterpillar Inc, JC Bamford Excavators Ltd et Volvo Car Group ; ces entreprises sont des complices actives de la violation du droit des Palestiniens à l’autodétermination et à la souveraineté permanente sur leurs ressources naturelles ; elles sont également complices du crime de guerre qu’est le pillage et des actes inhumains de dépossession des ressources naturelles ; cela correspond au crime d’apartheid.

Vous trouverez ci-dessous quatre courtes histoires décrivant le système israélien d’apartheid de l’eau :

L’apartheid de l’eau est une discrimination

En raison de leur identité, les Palestiniens sont soumis à un système d’apartheid discriminatoire qui leur refuse l’accès à leur propre eau. Le régime d’apartheid d’Israël est fondé sur des lois, des politiques et des pratiques discriminatoires qui permettent aux autorités militaires israéliennes de détenir le contrôle total de toutes les ressources en eau et des infrastructures liées à l’eau dans le Territoire palestinien occupé (TPO). Dans la zone C de la Cisjordanie occupée, sous le contrôle militaire et civil d’Israël, Israël contrôle et refuse aux Palestiniens l’accès aux réservoirs d’eau et aux sites de pompage, détruit régulièrement les puits d’eau et impose un régime de permis discriminatoire et arbitraire pour la mise en œuvre de tout projet lié à l’eau.

Par exemple, si vous êtes un Palestinien vivant dans le TPO, vous devez obtenir l’autorisation d’Israël, la puissance occupante, pour forer un nouveau puits d’eau ou réparer un ancien puits. Cependant, les Palestiniens se voient régulièrement refuser ces autorisations. Pour beaucoup, les propositions de construction de toute sorte d’infrastructure d’eau, en particulier dans la zone C, seront automatiquement rejetées. Si vous êtes un Palestinien vivant dans le TPO et que vous construisez par nécessité sans permis, ces structures hydrauliques seront démolies. En revanche, les colons israéliens illegaux ne sont confrontés à aucune restriction de ce type et bénéficient d’une abondance d’eau, de terres agricoles bien irriguées et ont accès à des piscines. Les politiques et pratiques discriminatoires d’Israël, puissance occupante, sont le reflet de la discrimination institutionnalisée d’Israël à l’encontre du peuple palestinien, ce qui peut constituer un crime d’apartheid, crime contre l’humanité passible de poursuites devant la Cour pénale internationale.

L’apartheid de l’eau est une dépossession

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