Shahira Shalabi, une Palestinienne maire adjointe à Haïfa

mercredi 19 mai 2021

Jeudi 6 Mai 2021 par Pierre Barbancey

La communiste Shahira Shalabi, travailleuse sociale et militante féministe, devient ainsi la première femme arabe palestinienne à occuper un tel poste en Israël.

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Alors qu’à Jérusalem les juifs orthodoxes se défoulent violemment contre les Palestiniens au cri de « À mort les Arabes », la ville de Haïfa, au nord de Tel-Aviv, offre une autre perspective, sans doute pas du tout du goût de l’extrême droite nationaliste et religieuse. Cette cité multiculturelle et multiconfessionnelle est, depuis novembre 2018, dirigée par une équipe municipale respectueuse de la diversité.

Mieux, mardi, à l’issue d’une séance du conseil municipal dirigée par la maire travailliste Einat ­Kalisch-Rotem, une nouvelle adjointe a été élue, en la personne de la communiste Shahira Shalabi. Cette travailleuse sociale et militante féministe devient ainsi la première femme arabe palestinienne à occuper un tel poste en Israël.

« Repousser tout discours raciste »

La majorité municipale s’engage à « agir pour renforcer la coexistence à Haïfa, fondée sur la pleine égalité dans tous les domaines de la vie, le respect mutuel et la tolérance, et le respect de la liberté d’expression… de repousser tout discours raciste et de condamner tout élément qui prône le racisme contre tout groupe de résidents, sans distinction de nationalité, de religion, de race, de couleur ou de sexe ».
Pour Shahira Shalabi, les élus doivent avant tout faire en sorte qu’une ville mixte judéo-arabe soit partagée et gérée par tous ses habitants. « Il faut reconnaître les structures de pouvoir institutionnel dans la ville et les différents récits qui représentent et conduisent les communautés juive et arabe », explique-t-elle.