Soutien aux 75 travailleurs palestiniens en grève dans la colonie israélienne de Yamit

dimanche 24 janvier 2021

Le 1er janvier 2021, alors que le monde célébrait la nouvelle année, 75 travailleurs palestiniens de l’usine de la colonie israélienne de Yamit Sinoun ont entamé une grève pour réclamer à l’entreprise de respecter leurs droits.

Les réponses de l’employeur sont scandaleuses, et à peine croyables car il écrit carrément qu’en tant qu’ »êtres inférieurs, ils ne peuvent avoir les mêmes droits que les Israéliens » (sic) !

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L’entreprise produit des systèmes de filtration de l’eau pour le marché mondial et les travailleurs en grève exigent de meilleures conditions de travail, une augmentation des salaires, des congés maladie, des congés payés et un fonds de pension qui préserve leur argent.

Pendant sept jours de grève consécutifs, l’entreprise a refusé de répondre à ces demandes. La nouvelle fédération palestinienne des syndicats (nouveaux syndicats) appelle l’Organisation internationale du travail (OIT), la Confédération syndicale internationale (CSI), la Fédération syndicale mondiale (FSM), les syndicats internationaux, et les groupes de défense des droits de l’homme à soutenir le juste grève des travailleurs, en boycottant l’usine de Yamit.

Cette grève n’est pas la première du genre ; il s’agit plutôt d’une réponse au refus de la société Yamit de respecter les termes d’un accord de négociation. En 2007, les travailleurs avaient organisé une grève pour exiger des salaires plus élevés et l’organisation d’ateliers de sensibilisation sur la manière dont les travailleurs devraient se protéger sur leur lieu de travail dangereux. Cette grève a été précédée d’une autre en 1998, au cours de laquelle les travailleurs ont réclamé des droits fondamentaux tels qu’une amélioration des conditions de travail difficiles et une protection pour eux au travail.

L’esclavage existe toujours

La grève actuelle est coordonnée par un comité de cinq travailleurs travaillant dans l’usine et soutenue par la nouvelle fédération des syndicats palestiniens.

Khalil Shehab, l’un des grévistes et membre du comité des travailleurs à la tête de la grève, travaille dans l’usine depuis 1995 et explique : « Bien qu’il ne s’agisse pas de la première grève du genre, l’arrogant employeur israélien a refusé de nous donner les mêmes droits que les travailleurs israéliens. Nous menons cette grève parce que nous voulons être traités comme des humains plutôt que comme des esclaves sans droits. L’ère de l’esclavage est terminée. Nos demandes sont simples et basiques. Nous avons besoin de protection sur les lieux de travail dangereux, en particulier au milieu de la propagation de la pandémie COVID-19, de congés maladie payés et de vacances comme les travailleurs israéliens, de salaires décentset d’un fonds de pension qui garantit que notre argent nous sera conservé jusqu’à notre retraite. »

« En 2016, l’entreprise nous a obligés à signer un accord qui a gelé environ un million de dollars sur notre caisse de retraite. Nous avons réalisé par la suite que l’entreprise avait dépensé la moitié de cet argent « 

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