Trois mois après, la même exigence d’un cessez-le-feu à Gaza

mardi 9 janvier 2024

Comme chaque dimanche depuis trois mois, une manifestation a rassemblé des centaines de Marseillais au départ de la porte d’Aix, en soutien au peuple palestinien et pour un cessez-le-feu à Gaza.

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Des centaines de personnes ont défilé dimanche dans les rues de Marseille pour exiger une nouvelle fois un cessez-le-feu à Gaza. Photo C.W.

Alors que le conflit entre Israël et Hamas est entré ce dimanche dans son quatrième mois, à Marseille, « cela fait trois mois que l’on se mobilise et on en est toujours à demander un cessez-le-feu », lance sous l’arc de triomphe de la porte d’Aix, Fatima du collectif Urgence Palestine.

Malgré le vent glacial qui s’abat sur la ville, ce nouveau dimanche de mobilisation rassemble des centaines de personnes. « 2024 ne sera pas tant que le génocide sera », lâche la militante en s’adressant à la foule.

Elle dresse le bilan macabre de 29 000 morts et de 570 000 personnes qui meurent de faim. « Malgré les protestations, Tsahal poursuit les bombardements contre les civils. Ce gouvernement de guerre ne pliera que devant la force que nous trouverons dans l’union et nous appelons à ne rien lâcher. »

Son intervention donnera le top départ de la marche pour réclamer la paix. Elle conduira les manifestants à se diriger vers le boulevard d’Athènes avant de se disperser aux Mobiles, près des Réformés.

Dans le défilé, des pancartes comparent Gaza à Guernica, d’autres réclament la libération des enfants otages, Palestiniens et Israéliens. « Palestine vivra, Palestine vaincra », scande la foule qui reprend aussitôt par « Nous sommes tous des enfants de Gaza. »

Drapeau palestinien sur les épaules, Salima Merrah, qui se dit apolitique mais se revendique « humaine  », explique que si elle est de toutes les manifestations « c’est pour l’humanité ». Elle n’hésite pas à parler de génocide et trouve inadmissible que cela se passe en 2024, sans que personne ne demande de cessez-le-feu. « Je parle des gouvernements, parce que les populations se mobilisent, elles font ce qu’elles peuvent.  »

Elle pointe notamment le silence du gouvernement français vis-à-vis d’un crime qui dure depuis 75 ans. Après que le Premier ministre Nétanyahou a rappelé sa volonté de poursuivre la guerre jusqu’à ce que «  Gaza ne soit plus une menace » et que le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a réitéré ses propos sur les Palestiniens, préconisant leur départ massif de Gaza. Ce qui fait dire à cette Marseillaise qu’« Israël a les mains libres. On vit la loi de la jungle ». Elle plaide pour un cessez-le-feu immédiat et après viendra « la reconstruction d’un État palestinien reconnu  ».

Pour compléter votre lecture : https://www.lamarseillaise.fr/socie...

Source  : LA MARSEILLAISE