La journée internationale de solidarité avec la Palestine : L’analyse d’un Philosophe Africain

lundi 30 novembre 2020

Par Mohamed Larbi Bouguerra - La date du 29 novembre est célébrée comme la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien depuis 1978. Cette date, choisie en raison de sa signification et de son importance pour le peuple palestinien, est basée sur l’appel de l’Assemblée générale des Nations Unies à la célébration annuelle de la résolution sur le plan de partage de la Palestine. Cette résolution, connue sous le nom de « Plan de partage ou Résolution 181 » destinée à créer un État arabe et un État juif, a été adoptée le 29 novembre 1947.

Partout dans le monde, le 29 novembre est dédié à la solidarité avec la Palestine martyre ; seul pays occupé en ce XXIème siècle.

Le monde aux cotés de la Palestine

Ainsi, à Paris, l’UNESCO – qui fête cette Journée depuis 1986- déclare : « La Journée internationale de la solidarité offre traditionnellement à la communauté internationale l’occasion de concentrer son attention sur le fait que la question de la Palestine n’est pas encore réglée et que le peuple palestinien n’a pas encore atteint ses droits inaliénables tels que définis par l’Assemblée générale [de l’ONU], à savoir le droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure, le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationale, et le droit des Palestiniens de retourner dans leurs foyers et vers leurs biens, d’où ils ont été déplacés. »

A Paris encore, un grand collectif de solidarité avec la Palestine veut « Plus que jamais, rassembler et agir pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. » Il regroupe la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon et l’intergroupe parlementaire, la CGT, le Parti Communiste, le Mouvement de la Paix, l’UNEF (Etudiants), la plateforme des ONG françaises pour la Palestine, EELV (Ecologistes), l’AFPS (Association France-Palestine Solidarité). Ce collectif organise un webmeeting en direct sur Zoom le lundi 30 novembre 2020 avec le poète Majed Bamya, représentant de la Palestine à l’ONU, Aïda Touma-Sliman, député de la Joint Liste à la Knesset, Sahar Francis, directrice de l’ONG Addameer, Zakaria Odeh, coordonnateur de la coalition civique pour les droits de Palestinien.ne.s à Jérusalem ainsi que les représentant-e-s de la campagne de Résistance non-violente, des réfugiés palestiniens et de Btselem (Centre israélien d’information pour les droits de l’homme dans les territoires occupés).

Aux Etats Unis, outre des manifestations d’étudiants dans plusieurs grandes universités, l’ONG Jewish Voice for Peace (Voix Juive pour la Paix) organise, de son côté, le 29 novembre 2020, une manifestation avec poésie, musique et des orateurs comme Omar Barghouti, le fondateur BDS, l’actrice Maxine Peake, l’avocat des droits de l’homme Moura Erekat, le poète Aja Monet…

A Londres, l’association Palestine Solidarity Campaign (PSC) organise, de son côté, le 28 novembre, une manifestation digitale pour demander au gouvernement « d’appliquer maintenant les sanctions contre Israël, d’arrêter l’annexation et de mettre fin à l’apartheid israélien. » Elle demande à ses adhérents de twitter pour l’arrêt de l’annexion à leurs députés au Parlement et de faire entendre leur voix pour l’arrêt de l’apartheid israélien et pour l’application des sanctions à l’encontre d’Israël. Elle annonce de nombreux orateurs et le Trio Joubran, les frères luthistes palestiniens de renommée mondiale.

Un philosophe africain scrute l’apartheid israélien

A l’occasion de cette Journée de solidarité, il est utile de lire le philosophe camerounais Achille Mbembé, professeur à l’Université de Witwatersrand à Johannesburg qui traite, dans un magnifique ouvrage intitulé « Politiques de l’inimité » (Editions La Découverte, Paris, 2018) le terrible calvaire des Palestiniens sous la botte de l’occupant sioniste et en étudie les ressemblances et les buts avec l’apartheid sud-africain dans le chapitre du livre intitulé « La société de l’inimité ».

« Partout, l’érection de murs de béton et de grillages et autres « barrières de sécurité » bat son plein. Parallèlement aux murs, d’autres dispositifs sécuritaires font leur apparition : check points, clôtures, tours de guet, tranchées, toutes sortes de démarcations qui, en bien des cas, n’ont pour fonction que d’intensifier l’enclavement, faute de tenir une fois pour toutes à l’écart ceux que l’on estime porteurs de menaces. Ainsi, par exemple, des agglomérations palestiniennes littéralement encerclées par des zones sous contrôle israélien. »

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